Musique, art et artisanat traditionnel de Corée

Korea Tour: Voyage en Corée

- Venez apaiser votre esprit et ressourcer votre âme au pays du matin calme
- Un pays renommé pour sa richesse culturelle et son esthétisme omniprésent
- Prenez part à un merveilleux voyage au coeur des traditions ancestrales!

Gallerie et magasin en ligne d'objets d'art uniques et d'art artisanal en provenance de Corée

- Des photos de qualité et des descriptions détaillées
- Informations sur l'art coréen et sa signification
- Objets et cadeaux artisanaux uniques faits à la main


lundi 25 février 2013

Chuncheon Takkalbi (춘천 닭갈비)

En savoir plus


Le Takkalbi est apparu comme spécialité régionale originaire de la ville de garnison et étudiante de Chuncheon dans le Gangwondo à la fin des années 60 en tant que collation cuit sur les braises dans les bars à Makgeolli.

Se répandant depuis 10 ans déjà, le takkalbi s’était propagé au centre ville où les militaires s’en régalaient lors de leurs permissions. Et comme on pouvait en manger à sa faim sans se ruiner, c’était également un plat très apprécié des étudiants. Ceux qui ont vécu leurs années scolaires à Chuncheon avec comme panier-repas une boîte remplie de takkalbi en gardent d’ailleurs le souvenir d’un plat copieux et délicieux. 

L’une des raisons pour laquelle le takkalbi de Chuncheon s’est développé est que cette région possédait de nombreux élevages de volailles prospères. Aujourd’hui encore le prix du takkalbi est plutôt bon marché comparé à sa qualité mais c’était tellement peu cher au début des années 70 qu’une petite portion pouvait coûter 100 won et que son surnom était la côtelette de l’étudiant (대학생갈비) ou encore la côtelette du pauvre (서민갈비).

Recette du Takkalbi
Ingrédients :
- 1 volaille
- 150 gr de chou
- ½ oignon
- 30 feuilles de sésame
- 1 poireau chinois/coréen
- 3 piments verts
- 3 piments rouges
- 5 patates douces
- 1 dizaines de tteokbokki (morceaux de pâte de riz coréen)

Ingrédients pour la sauce :
- Huile de sésame : ½ cuillère
- Sauce de soja et poudre de curry : 1 grosse cuillère
- Pâte de piment et sucre en poudre : 2 grosses cuillères
- Poudre de piment : 3 grosses cuillères
- Ail et gingembre haché
- Poivre moulu

Préparation :
1. Dépecer la volaille et découper la viande en fines tranches.
2. Marteler la chair avec le plat du couteau pour attendrir la viande.
3. Faire la sauce en mélangeant ses ingrédients dans un récipient puis y ajouter les morceaux de volaille et laisser reposer le tout pendant 1 heure.
4. Découper grossièrement le chou, l’oignon, le poireau chinois, les feuilles de sésame et couper en biais les piments verts et rouges. Eplucher et couper en rondelles les patates douces.
5. Après avoir huilé uniformément et chauffé la casserole, déposer et faire cuire la viande. Quand la volaille est cuite à moitié, rajouter les légumes, les tteokkbokkis et faire mijoter le tout en remuant de temps en temps. 

Bon appétit !


mercredi 20 février 2013

Hwatu ( 화투 ) - Un jeu de cartes coréen ?

En savoir plus 


Loin d’être un divertissement typiquement coréen les cartes Hwatu sont arrivées du Japon au cours du XIXème siècle. On ne peut pas vraiment savoir qui a diffusé ce jeu le premier, mais on suppose que les habitants de l’île japonaise Tsushima l’ont importé peu à peu au gré des va-et-viens en Corée. Après son entrée dans la péninsule le jeu Hwatu s’est répandu rapidement pour devenir aujourd’hui le divertissement le plus populaire.

Dans un jeu de Hwatu les 12 mois de l’année sont symbolisés par le dessin de plantes correspondantes chacune à un mois différent. Ainsi on y retrouve dans l’ordre : Janvier (Pin), Février (Prunier), Mars (Ceriser), Avril (Glycine), Mai (Iris), Juin (Pivoine), Juillet (Trefle), Août (Herbe de pampa), Septembre (Chrysanthème), Octobre (Erable), Novembre (Paulownia), Décembre (Saule).

Jeu de carte Hwatu coréen

Les motifs de ce jeu de cartes créés autour des 12 plantes caractéristiques de l’année sont appelés « Hanafuda (花札) » au Japon et furent baptisés « Hwatu (화투) » en Corée. Le jeu est composé de 48 cartes regroupant 12 familles de 4 cartes florales. On peut aussi dissocier différents types de carte qu’on retrouve dans la plupart des familles : Les cartes ‘simple’ (), les cartes ‘animal’(동물), les cartes ‘drapeau’ (), et les cartes ‘lumière’ (). Plusieurs cartes Joker ont fait aussi leur apparition pour pimenter le jeu.

Il y a plusieurs genres de jeu issus des cartes Hwatu. Sur la même règle de base qui consiste à regrouper les cartes de la même famille, il existe plusieurs jeux comme le 600 (육백), le Sambong (삼봉), le jitkottaegn (짓고땡), le Sseota (섰다), le Matgo (맛고) ou le Go Stop (고스톱).  Ce dernier est cela dit le plus connu. Le nombre de joueurs peut aussi varier de 2 à 10 personnes selon le jeu. Parmi la plupart de ces jeux on doit regrouper les cartes du même mois, mais dans certain cas on peut cumuler plus de points si l’on parvient à prendre possession de groupes de cartes spéciales. C’est là que les types de cartes deviennent importants.

Dans le Hwatu, les points obtenus sont primordiaux pour gagner mais le jeu exige aussi une grande capacité intellectuelle et une stratégie mentale pour anticiper les coups et déduire les cartes de l’adversaire. Le fait qu’il est tout a fait possible de marquer beaucoup de points même lorsqu’on possède uniquement des cartes ‘simple’ stimule l’intérêt pour ce jeu. Par ailleurs les cartes Hwatu sont aussi utilisées comme passe temps par les femmes mariées et les personnes âgées pour prédire l’avenir au même titre que les tarots.


 Jeu de cartes japonais au design moderne de Mario édité par Nintendo 
qui commença son activité en 1889 en produisant des Hanafuda traditionnels
avant de devenir l'un des précurseurs du jeu vidéo en 1970

Il y avait avant en Corée un jeu de pari « Tujeon (투전) » avec des pièces de monnaie mais qui a disparu et semble avoir été remplacé naturellement par le Hwatu. Par patriotisme le peuple coréen ne jouait quasiment pas au Hwatu à la fin de l’empire colonial japonais ni quelques années après l’indépendance, car ces cartes étaient assimilées au joug nippon. Mais à force d’être utilisé, il est de nos jours devenu le jeu le plus en vogue chez les coréens alors qu’il est presque plus pratiqué chez leur voisin japonais. Cela est dû au fait que si vous allez dans une épicerie et que vous achetez un jeu de carte, vous pourrez y jouer n’importe où, n’importe quand et avec n’importe qui ! Cependant, ce divertissement qui au départ n’avait presque pas d'aspect pécuniaire n’est pas sans défaut, car il est en phase de devenir strictement un jeu d’argent comme le poker.

lundi 11 février 2013

SAGUNJA - 사군자

En savoir plus

La Maehwa, l’Orchidée, l’Hibiscus ou encore le Bambou sont chacune des plantes symboliques caractérisant 4 personnalités de sages. Les "Sagunja" sont encore le thème privilégié de nombreux artistes peintre et calligraphe en Asie.

La fleur de Maehwa (ou abricotier du japon) fleurit en première et affronte le froid des printemps précoce, l’orchidée propage très loin un parfum léger depuis le fin fond des montagnes, l’hibiscus fleurit et surmonte le froid à la fin de l’automne et le bambou quand à lui, garde toujours ses feuilles même durant un hiver rude.

De nos jours ce qu’on appelle Sagunja est connu comme étant une source d’inspiration des peintres mais a bien avant constitué matière à la poésie. Bien que précisément inconnu, l’époque à laquelle est apparue le terme Sagunja se situerait à l’aube de la dynastie Ming (1368-1644). Avant cela on peut le remarquer de façon plus individuel.


A cette époque le Bambou a été découvert comme étant la première source d’inspiration provenant à la base du célèbre ouvrage confucéen  «  Classique des vers (诗经, Shījīng) » . Quand le style de peinture représentant des scènes naturelles (화조화) commença à se développer, les théories de la peinture et l’évolution des techniques du dessin à l’encre de chine ont contribué à faire de la Maehwa, l’Orchidée et de l’Hibiscus des thèmes privilégiés par les peintres calligraphe.  L’ordre Maehwa, Orchidée, Hibiscus, Bambou respectent ainsi l’ordre des saisons.

L’origine des Sagunja dans les poèmes 



               Maehwa           Orchidée            Hibiscus             Bambou

Compte tenu de la beauté, la solidité, mais aussi de sa grande utilité, le bambou est devenu indispensable aux travaux quotidiens et à l’art du peuple de Chine. Dans le recueil de vers Shījīng se trouve une admirable poésie qui compare la beauté du bambou à la grande vertu et au savoir de la dynastie Zhou. C’est la première fois que le bambou fut désigné par le terme « Gunja » (군자) qui signifie « sage vertueux ».

Le parfum de l’orchidée, ainsi que les symboles de dévouement et d’honnêteté ont débuté à partir de Gul won  (屈原) poète important lors de la guerre civil du royaume de Chu (). Dans un de ses poèmes, il raconte d'ailleurs qu’il planta énormément d’orchidées dans une vaste région car il en appréciait le parfum.

L’hibiscus a été dévoilé comme symbole de fidélité par le célèbre poète Dojam (陶潛) au 3ème siècle lors de l’ancien régime de la Chine (六朝時代). Cet homme qui pour tenir sa fonction publique devait accepter de faire des petites concessions n’a pas su résister 3 mois et a démissionné. Une fois rentré à la maison, il conta que les pins et les hibiscus encore présents dans les ruelles devenus ruines l’avaient accueilli chaleureusement et retranscrivit dans quelques poèmes son quotidien fait d’hibiscus et d’alcool.


La Maehwa est aussi très tôt devenue un symbole de beauté et de fidélité dans de nombreux poèmes. Elle fut appréciée particulièrement par les intellectuels à partir du poète Imppo (林逋) de la dynastie Song, qui avait la particularité de vivre son célibat en autarcie en compagnie de Maehwa. L’apparition des premières fleurs de maehwa sur les branches encore recouvertes de neige est devenu un événement annuel appellé Shimmae  (尋梅) attendu par les hommes de lettre.